Comment fonctionnent les chantiers participatifs ?

Les projets participatifs ont longtemps existé dans toutes les sociétés du monde, même chez nous en France, cette pratique était très répandue. En effet, les communautés s’entraidaient pour tous les travaux de réalisation, de rénovation ou de réhabilitation des maisons ou des étables et des grands hangars. Jusqu’à très récemment, cette pratique était devenue très peu répandue à l’exception de quelques villages de campagne où l’on continue encore à s’entraider. Ce recul s’explique par les grands changements qui sont apparus dans la vie des sociétés et leur transformation en sociétés individualistes. Nous essaierons de répondre aux questions les plus récurrentes par rapport à la réalisation des projets participatifs dans cet article.

Quel est le principe d’un projet participatif ?

Répondant aussi à l’appellation de Corvée, cette pratique avait un énorme succès autrefois, car personne ne pouvait bâtir sa maison ou sa ferme tout seul, en plus du fait que les gens ne pouvaient pas avoir recours aux services d’un spécialiste en construction. Les gens étaient contraints d’apprendre à tout faire eux-mêmes, surtout ceux qui vivaient dans les villages reculés où l’acheminement des matériaux de construction et la construction elle-même étaient difficiles.

Tout le monde aidait tout le monde à réaliser leurs travaux, les hommes comme les femmes, des plus jeunes aux plus vieux. Tout cela se faisait dans une ambiance très festive, c’est d’ailleurs comme ça que les plus beaux villages de France sont nés, surtout après la fin de la deuxième guerre mondiale avec l’apparition de plusieurs associations de construction participative comme celle des Castors, ou encore l’association des compagnons bâtisseurs.

Cette pratique a connu un grand retour grâce aux réseaux sociaux, notamment Facebook avec de nombreuses personnes qui ont commencé à poster leurs projets sur Facebook et demander l’aide des bénévoles. Il a permis de rapprocher les demandeurs et les offreurs d’aide et faciliter le contact entre eux, ainsi que la mise en œuvre des projets.

Les avantages des projets participatifs

Le recours à ce type de réalisation a beaucoup d’avantages pour le réalisateur du projet, parmi ces avantages :

  • les bénévoles ont l’opportunité d’apprendre les différents métiers en participant aux travaux, c’est un échange de main d’œuvre et de savoir qui se produit entre les différents participants ;
  • la réalisation participative à un projet permet de réaliser des économies, en partie car les participants ne sont pas des professionnels du domaine et ne demandent pas de rémunération, mais il serait plus sage de prévoir une somme supplémentaire pour couvrir les risques ;
  • ce type de réalisation permet au demandeur d’aide de garder une vue d’ensemble sur le chantier, de l’organiser et de demander à ce que l’enchainement des étapes de déroulement se passent selon ses envies ;
  • cette démarche est beaucoup plus écologique, car la plupart des chantiers sont réalisés à base de matière première directement tirée du lieu de réalisation ou des alentours comme la paille, la terre et la roche ;
  • en plus de tous ces avantages, les projets participatifs permettent aux gens de faire de nouvelles rencontres et d’apprendre de nouvelles choses tout en ayant du plaisir.

Quels sont les inconvénients d’un projet participatif ?

Seulement, même si les avantages de ce type de réalisation sont nombreux, mais il présente quand même quelques inconvénients :

  • la main d’œuvre employée ne sera pas toujours efficace et a besoin de l’assistance d’un professionnel pour pouvoir réaliser correctement les tâches ;
  • si vous décidez de passer par une plateforme, vous n’aurez aucune garantie quant aux compétences de la main d’œuvre ;
  • les personnes qui viennent aider ne respecteront pas toujours les mesures de sécurité au même titre que les professionnels, vous pouvez avoir un accident à tout moment ;
  • l’assurance des participants est généralement négligée, même s’il n’y a pas d’affaires connues d’accidents mortels jusqu’à nos jours ;
  • la nécessité de mobiliser une logistique assez imposante et de garder son calme pour donner les bonnes directives sans qu’elles soient perçues de manière négative.